Les chemins de Damas et d’Emmaüs mènent à Anafora

JC2033 Global Gathering, Anafora, Egypt JOUR 1 - Plus de 250 personnes se sont donné rendez-vous dans le monastère d’Anafora, le plus récent des nombreux monastères de la région du Wadi Natroun, au nord-ouest du Caire. 

« La vision d'Anafora découle de son nom, un mot qui signifie offrande et élévation. Pour nous relever les uns les autres, nous devons apprendre comment nous agenouiller dans la prière, l’humilité et la communication », dit Anba Thomas, l’évêque fondateur du lieu en 1998. Il remarque que la résurrection du Christ est au centre de la foi chrétienne : si elle est un événement historique, elle est surtout un événement continuel à célébrer chaque année et dimanche, et même chaque jour. 

Le Père Damaskinos, secrétaire général du Conseil des Églises d’Égypte transmet la bénédiction du patriarche orthodoxe d’Alexandrie et rappelle que cette conférence est organisée conjointement par ce Conseil et JC2033.  

« Ce soir, dit-il, les chemins de Damas et d’Emmaüs nous mènent à Anafora. Le Christ frappe à nos portes. Sa résurrection est la victoire de la vie sur la mort. Elle donne paix au coeur et nous introduit dans un temps nouveau, celui de la réconciliation ».


 

Apprendre les uns des autres

Olivier Fleury, président de JC2033, dit sa joie d’être dans ce lieu. Ce moment est le fruit de nombreuses rencontres où il a senti que le courant de l’Esprit saint passait. Il se réjouit de la diversité des Églises représentées dans la salle : « Apprenons les uns des autres. J’ai besoin de vous pour mieux comprendre qui est Dieu », affirme-t-il. 

Ce rassemblement de trois jours veut mettre le Christ au centre. JC2033 n’est pas la vision d’un homme, mais celle du peuple de Dieu qui désire fêter ensemble le 2000e anniversaire de la résurrection de Jésus. C’est donc Lui qui unira son Église, pourvoira aux besoins et donnera l’élan pour l’annoncer. Il prie pour que le fruit de cette rencontre demeure bien au-delà de 2033…pour l’éternité !

L’évêque Anba Daniel, secrétaire du saint synode de l’Église orthodoxe copte apporte la bénédiction du pape Tawadros et remercie pour cette grande idée de préparer ensemble les célébrations du Jubilé de la résurrection. Il médite sur la pierre roulée du tombeau du Christ, symbole de la mort vaincue par le Christ. « Puissions-nous méditer constamment sur cette victoire de la vie durant les douze années qui nous séparent de 2033 » !


 

Un pas vers l’unité du Corps

Un autre évêque du même nom de Daniel transmet la bénédiction du patriarche copte catholique d’Alexandrie, Ibrahim Isaac Sidrak. Il affirme que la raison de notre venue ici est la résurrection du Christ, pivot et événement central de l’humanité : « C’est une grande idée de nous rassembler pour la célébrer. Que cette rencontre soit un pas vers l’unité du Corps du Christ. Nous sommes différents mais Jésus ressuscité est notre lumière ».  

Pour le pasteur Rifat Fakhri, président de l’Église évangélique réformée d’Égypte et secrétaire adjoint du Conseil des Églises du Moyen Orient, Jésus-Christ est la personne centrale de l’humanité et les trois années de son ministère, de sa mort et de sa résurrection sont les plus importantes de l’histoire. « Par sa résurrection l’amour, le bien et la paix ont triomphé. Jésus est la paix pour celui qui craint et l’espérance pour le désespéré. Elle est un appel à la liberté, au salut et à collaborer ensemble en faveur de l’humanité. Les 2000 ans de sa résurrection méritent d’être célébrés, sans peur et avec fierté ».


 

« Vivre Anafora »

Quand l’archevêque anglican, Samy Fawzy, a entendu cette idée d’une célébration commune des 2000 ans de la résurrection du Christ, il a éprouvé une grande joie. En insistant sur l’importance de sa résurrection corporelle, il affirme que « la résurrection est plus qu’un miracle, car elle a changé le venin de la mort en vie éternelle. Désormais le Christ est à jamais vivant et peut donc nous sauver. Grâce à lui nous pouvons vivre dans la vie ». 

Cette inoubliable soirée a été ponctuée par de dynamiques interludes musicaux animées par un groupe de jeunes musiciens et chanteurs. Elle s’est prolongée longuement par des conversations dans les jardins de ce lieu béni. 

En rentrant dans mon logement, je me sentais « élevé », avec un désir renouvelé d’« offrir » ma vie pour l’unité. J’avais vécu un peu le sens d’Anafora, me semblait-il ! 
 

Martin Hoegger