Ce couple de jeunes quadragénaires chemine depuis une dizaine d’années avec la communauté du Chemin Neuf, qui réunit des catholiques, des protestants et des orthodoxes. « L’une des raisons d’être de cette communauté est de travailler à l’unité des chrétiens. Nous étions donc déjà préparés à un projet inter-Églises comme JC2033 », partage Sébastien.
La rencontre avec d’autres confessions, une richesse
En 2019, lorsque Lucie et Sébastien découvrent ce projet de célébration mondiale pour les 2000 ans de la Résurrection du Christ, ils sont tout de suite enthousiasmés, mais aussi impressionnés par son ampleur. Après une présentation donnée par Olivier Fleury, puis un temps de partage et de prière, le jeune couple accepte avec joie de rejoindre le comité JC2033 Québec aux côtés du pasteur Laurent Gerber et d’autres représentants ecclésiaux de la région. Pour Lucie et Sébastien, être au contact de croyants de différentes confessions est un enrichissement pour leur foi : « Il nous semble qu’on apprend à mieux connaître Jésus-Christ lorsque des chrétiens d’autres traditions nous partagent comment ils vivent leur relation avec lui. Nous devenons en quelque sorte de meilleurs chrétiens. J’aime énormément la louange évangélique, je suis fasciné par le déploiement charismatique des pentecôtistes, j’admire la connaissance biblique des baptistes, j’aime la richesse traditionnelle de chant et de littérature des orthodoxes, etc. », relève notamment Sébastien.
Développer la vision au Québec
Cela dit, comment s’y prendre pour développer la vision JC2033 dans les paroisses québécoises ? Pour Lucie et Sébastien, il s’agit d’abord de partager autour d’eux leur joie d’être envoyés comme ambassadeurs : « Celle-ci peut être contagieuse chez d’autres catholiques ». Mais ils aspirent aussi à ce que chaque diocèse du Québec (et même du Canada) se dote de personnes impliquées dans JC2033. Et si possible, avec un ambassadeur par diocèse. Pour ce faire, le couple prévoit de contacter chaque diocèse, d’envoyer le teaser de leur envoi missionnaire et d’aller à la rencontre des évêques pour leur proposer d’embarquer sur le navire JC2033 : « L’évêque est un pionnier ; c’est le premier à envoyer des missionnaires laïcs dans un tel projet pour le monde. Quand un évêque prend une initiative, cela crée un précédent et d’autres peuvent suivre son exemple dans leur diocèse », explicite Sébastien. Bien entendu, son épouse et lui comptent sur l’aide du Saint-Esprit pour accomplir cette mission. Les réseaux sociaux seront aussi utiles pour diffuser la vision dans la prochaine décennie.
Un rêve : le stade olympique plein
La célébration de la Résurrection en 2033 ? Lucie et Sébastien imaginent le stade olympique de Montréal rempli, car c’est l’endroit de la région pouvant contenir le plus de monde. Dans les années 70, lors du renouveau charismatique, jusqu’à 75'000 personnes s’y étaient réunies. Pour JC2033, le couple catholique espère voir autant d’affluence dans ce stade, tout en imaginant aussi de plus petits rassemblements. Concernant la durée, ils n’envisagent pas une journée ou une semaine de festivités, mais des rassemblements répartis sur toute l’année ! Et Sébastien de se réjouir : « Je suis certain que dans notre région, la cathédrale de Joliette sera pleine à craquer. Également des grands parcs, avec toutes sortes de réjouissances et ce, en présence des Premières nations (Amérindiens). Ce sera un temps de joie et de rapprochement avec Jésus ».
Qu’est-ce que la Résurrection de Jésus change dans leur vie ?
Lucie : La Résurrection change tout. Christ est mort et ressuscité, et c’est la source de ma joie. Dans mon adolescence, j’ai eu un vécu assez difficile, mais la présence du Christ a changé ma vie : toute mon existence est devenue pleine de sens... Par Lui, j’ai la Vie en abondance !
Sébastien : C’est quelque chose de magnifique ! Ado, j’ai eu un parcours assez « rock and roll », j’ai pu expérimenter l’Amour de Dieu et voir le Seigneur mort sur la Croix pour me sauver. Sa résurrection nourrit ma spiritualité ; restons centrés sur Jésus ressuscité, victorieux de toutes nos « morts ».
Sandrine Roulet