Chroniques d’Arusha II

Nous avons eu l’opportunité d’entrer en contact avec de nombreux orthodoxes. Le fait que ce projet se centre résolument sur Jésus-Christ ressuscité leur plaît, car la résurrection est au cœur de leur vie spirituelle et liturgique. L’idée de se rassembler autour du Ressuscité les remplit de joie !

Orthodoxes

La première rencontre a été avec le Père Mykolay Danilevich, responsable des relations extérieures de l’Église orthodoxe ukrainienne. L’équipe de JC2033 l’avait visité l’année dernière à Kiev pour lui présenter JC2033. La rencontre prend place avec Margarita Nelyubova, déléguée de l’Église orthodoxe russe. Nous sommes heureux de nous retrouver ; le dernier jour nous vivrons ensemble une inoubliable visite du parc de Ngorongoro, au milieu des volcans.

Nous retrouvons également Katsiryna Pastukhova qui travaillait avec Foi et Constitution à Genève. Elle enseigne actuellement la psychologie à la faculté de théologie de Minsk, en Biélorussie. Elle voit dans JC2033 une possibilité de répondre aux défis de l’œcuménisme dans son pays et serait heureuse d’y collaborer.

Katsiryna Pastukhova, Eric Tosi et un prêtre de l’Église orthodoxe du Kenya

Martin a vécu une belle rencontre avec le P. Mikhail Gundiaev, responsable de la délégation de l’Église orthodoxe russe auprès du COE. Comme nous prévoyons en août d’aller à Moscou, il prendra contact avec le Patriarcat pour une rencontre.

A la fin de l’atelier sur la formation missiologique en théologie, nous avons un entretien avec le P. Eric Tosi, secrétaire de l’Église orthodoxe aux États Unis. Il était prêtre à Las Vegas et accompagnait les stars de Hollywood, avec un certain succès. « Ce projet me plaît : les gens ont besoin de savoir ce que signifie la résurrection dans une culture de mort », me dit-il.

Membre de la même Église, le Père Martin Ritsi, directeur exécutif du Centre missionnaire orthodoxe chrétien parle avec entrain du groupe de dialogue entre l’Église orthodoxe et le Mouvement de Lausanne et nous invite à y présenter le projet JC2033.

La réaction tellement positive d’Octavian Milhoc, jeune professeur de théologie systématique à Münster, confirme que JC2033 est un projet pour la jeune génération. De retour chez lui, il va partager cette idée avec des gens de son âge.

Avec Octavian Milhoc

L’entretien avec le Père Daniel Buda, de la même Église orthodoxe roumaine avait comme but de préparer sa contribution lors de la conférence JC2033 en novembre prochain. Travaillant avec Foi et Constitution à Genève, il est très heureux du thème que nous avons choisi pour cette conférence « transformés par la résurrection ». Un thème qui est dans le prolongement de la conférence missionnaire d’Arusha : « Transforming discipleship ». « Mettre ce thème de la transformation en lien avec le Christ est essentiel, car sa résurrection est la plus grande transformation qui ait eu lieu dans l’histoire », dit-il.
 

Orthodoxes orientaux

Nous avons pu aussi partager la vision de JC2033 avec l’archevêque Geevarghese Mor Coorilos, de l’Église syriaque jacobite de l’Inde et président de la Commission pour la mission et l’évangélisation du Conseil œcuménique des Églises. Un grand acteur de cette conférence ! Il comprend tout de suite l’importance missiologique de cette vision :

Avec l’archevêque Geevarghese Mor Coorilos

« En plus des célébrations régionales, il faudra une grande célébration mondiale. Cela sera très important en particulier pour les Églises du Moyen Orient. Il faudra aussi penser aux pèlerins qui iront en Terre Sainte. Des centaines de pèlerins de mon Église s’y rendent chaque semaine ».

Le Père Abakir Mounir, délégué de l’Église orthodoxe copte, est responsable d’une paroisse du quartier copte du Caire. Nous nous rencontrons lors du partage biblique sur les Béatitudes. Il nous touche quand il parle de la grande foi qui anime les familles victimes des attentats. Ensuite Martin prend un bon moment avec lui pour lui présenter JC2033 et il dit sa foi dans la résurrection : « C’est notre foi dans le Christ ressuscité qui nous donne la force de pardonner. Célébrer sa résurrection nous fait tenir debout. Bienvenue en Égypte » !

Au retour de la visite dans la paroisse, Ioan Sauca, directeur de l’Institut œcuménique de Bossey, invite Martin à s’asseoir à côté de lui dans le salon du Ngurdoto Mountain Lodge et présente Mgr Vicken Askazian, archevêque de l’Église apostolique arménienne des USA. 

Mgr Vicken Askazian

Il se montre très intéressé par la démarche d’inviter les Églises à un pèlerinage vers 2033. Martin lui raconte nos visites en Arménie et lui montre en particulier la vidéo où Mgr Bagrat, archevêque de Tavush, se prononce sur ce projet. « Ce projet est magnifique, je lirai votre livre durant les 18 heures que dure mon vol de retour à Washington. La semaine prochaine je rencontrerai le Conseil des Églises chrétiennes des USA et je lui en parlerai ! »

Le lendemain Martin a le privilège d’avoir un entretien avec le Patriarche de l’Église orthodoxe syriaque Ignace Éphrem II. Le matin il avait donné l’exposé principal sur le thème de la Mission qui « embrasse la Croix ».

 Avec le patriarche Ignace Éphrem II

Après avoir parlé du martyre des chrétiens au Moyen Orient, voici sa conclusion : « La mission de l'Église consiste non seulement à témoigner en paroles, mais aussi par les actes et le sang. Aujourd'hui, l'Église embrasse fidèlement la Croix du Christ et le suit jusqu'au Calvaire, confiant que, dans la mort, la vie est donnée en Lui ».

La vision de JC2033 suscite son adhésion immédiate et il nous invite à le visiter à Damas : « Pour poursuivre notre présence dans la tourmente du Moyen Orient, nous avons besoin du soutien de nos frères et sœurs du monde entier ».

Mars 2018, par Martin Hoegger