Chroniques d’Arusha I

Un délégué de Jesus Celebration 2033 a eu l’opportunité de participer à la Conférence missionnaire mondiale du Conseil œcuménique des Églises à Arusha en Tanzanie et ça a été un moment particulièrement intense de « l’oikoumene », de l’Église universelle !

Afrique

Durant cette semaine de grâce nous avons aussi pu partager, tous azimuts, la vision de « Jesus Celebration 2033 » (JC2033). Le thème de cette Conférence - « Agir selon l’Esprit : appelés à être des disciples transformés » - rejoint d’ailleurs cette vision. Être disciple de Jésus, c’est marcher sur son chemin pour vivre dans l’Esprit Saint qui l’a ressuscité des morts. Pas de vie dans l’Esprit sans mettre au cœur de notre foi la mort et la résurrection de Jésus !

Commençons par l’Afrique, le continent le plus représenté durant cette rencontre où l’Église est le plus en croissance. Sans doute celui qui est le plus enthousiaste pour la vision de JC2033 ! Lors de la première séance plénière, dans la grande salle de la conférence nous rencontrons Emanuel Josiah Udofia, qui nous offre trois livres de sa plume sur l’évangélisation et la résolution des conflits. Sa carte de visite est impressionnante : « primat de l’African Church Worldwide, Président du Conseil chrétien du Nigéria, Évêque, Président des Conseils chrétiens en Afrique de l’Ouest » ! Très engagé dans l’évangélisation et l’unité des Églises, il sourit quand il découvre le chemin d’unité que propose JC2033 : « Les Églises doivent ensemble apporter le Christ, cela a beaucoup plus d’impact ».

Avec l’évêque Emanuel Josiah Udofia

Une Église en croissance

Le dimanche nous nous rendons avec une dizaine de participants au culte de l’Église luthérienne de la rivière Usa, dans la banlieue d’Arusha où nous rencontrons Sahaya Selvam, de la congrégation des Salésiens. D’origine indienne, il est professeur de spiritualité à l’Université catholique d’Afrique de l’Est.

Le thème de la Conférence d’Arusha étant l’appel à être disciple, il a donné une étude biblique remarquable sur les Béatitudes, comme programme du disciple du Christ.

Nous avons aussi suivi un des ateliers qu’il a animés sur la spiritualité ignacienne. C’est l’occasion de faire un peu mieux connaissance et de lui partager la vision de JC2033.

Durant le culte Martin Hoegger de JC2033 présente la vision à une assemblée compacte d’environ 300 personnes. Il parle en anglais et l’évêque du diocèse d’Arusha Eliasi Kitoi Nasari, en visite pour ce culte, le traduit en Swahili. Mais surpris de découvrir ce nouveau projet, il a de la peine à le traduire. C’est alors que Sahaya Selvam vient à son aide et le lui explique en Swahili. A la fin du culte, Martin remercie ce dernier en lui disant qu’il a été pour lui comme Aaron, le porte-parole de Moïse !

Nous nous approchons aussi de l’évêque assis à côté du pasteur Chris Fergusson, secrétaire général de la Communion mondiale d'Églises réformées et prédicateur du jour. Martin lui explique que notre site internet est déjà en 12 langues. « Est-il aussi en Swahili, demande-t-il ? Non, lui dit Martin, mais avec votre aide nous pourrions le faire traduire ? - Alors je vais le faire traduire », répond-il ! Comme dans les autres diocèses de cette grande Église luthérienne, l’accent est mis sur l’évangélisation. L’évêque explique qu’il exerce son ministère avec 70 pasteurs… et 200 évangélistes.

Chris Fergusson conseille que l’équipe de JC2033 rencontre le nouveau secrétaire du Forum chrétien mondial, présent à cette Conférence et va réfléchir comment la Communion mondiale des Églises réformées peut être en lien avec JC2033.

Chris Fergusson et Eliasi Kitoi Nasari

Au conseil chrétien de Tanzanie

En visitant le stand du Conseil Chrétien de Tanzanie, un de ses collaborateurs, Ngassani William Magesse, accueille JC2033 et explique la riche activité diaconale et évangélisatrice de ce Conseil soutenu par la grande majorité des Églises. Joshua M Simbeye lui montre le projet de construction d’un nouveau bâtiment sur six étages qui sera le siège du Conseil ! Il attire également son attention sur une photo montrant deux camions appartenant au Conseil et acheminant les marchandises dont les églises ont besoin pour leurs tâches diaconales. Sans expliquer longuement le projet JC2033, tout de suite il comprend l’opportunité que le projet représente pour un témoignage commun. En Tanzanie, les Églises ont appris à collaborer !

Le lendemain matin il y a une rencontre avec Mme Ayoko Bahun-Wilson, togolaise et Coordinatrice Régionale de l’initiative de lutte contre le VIH et le Sida en Afrique (EHAIA) et de Sœur Aubierge Amoussou, originaire du Bénin, qui appartient aux sœurs missionnaires de la Société de Marie. Au milieu de cet océan anglophone, quel plaisir de parler en français !

A sa droite le pasteur Ammi Irako, président de l’Église réformée de Madagascar (FJKM), que Martin avait déjà rencontré à Leipzig, l’année dernière, lors de l’Assemblée mondiale de la Communion mondiale des Églises réformées.

A nouveau il dit qu’il apprécie que ce projet soit centré sur le Christ : « Il nous faut revenir à la résurrection de Jésus, qui est le fondement de notre foi et de l’œuvre de l’Église ».
 

Les Églises africaines autochtones

A l’issue d’un passionnant atelier de dialogue sur l’ecclésiologie des Églises émergentes, nous avons un entretien avec le pasteur Nicta Lubaale, secrétaire général de l’organisation des Églises africaines instituées qui rassemble plus de 1000 églises. Après avoir répondu à toutes les questions qu’il pose au sujet de ce grand mouvement d’Églises autochtones africaines, nous présentons le projet JC2033. « Nous voulons absolument faire partie de ce grand projet », s’exclame-t-il !

Durant le repas du soir, un jeune s’assied à côté de Martin. C’est justement un pasteur d’une de ces Églises émergentes : Deniss Aloyde Lyimo. Il lui explique qu’il a été « sauvé il y a quatre ans » et que, depuis une année, il est pasteur d’une congrégation comptant déjà 300 membres. Il s’est préparé par un jeûne de deux semaines avant cette conférence. Il confie son besoin de se former et demande conseil. Martin l’encourage à étudier, lui disant que si la Sagesse vient d’en-Haut, comme un don de l’Esprit Saint…les études sont notre part et nous devons travailler. Il est reconnaissant de cette manière de comprendre la nécessité des études. Au sujet de JC2033 il dit : « Je veux faire partie de cette vision et vais la publier tout de suite sur Facebook » !

Mars 2018, par Martin Hoegger