Chronique I : 3 décembre
Nous commençons ces visites avec le catholicos Aram I, de l’Eglise apostolique arménienne, qui pense qu'organiser ce jubilé des 2000 ans de la résurrection du Christ dans la région du Moyen Orient, où les chrétiens sont devenus une minorité, sera très important. Cela leur donnera une plus grande visibilité.
Mgr Daniel Kourieh, archevêque de Beyrouth de l’Eglise orthodoxe syriaque, nous confie : « Je vous remercie de ce rêve, je pense que c'est un saint but, un signe important de l’unité de l'Eglise. Allez de l'avant, interpellez les leaders. Transformez votre rêve en réalité ».
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Mgr Aram I, catholicos de l'Eglise apostolique arménienne
Chronique II. 4 décembre
Ce dimanche, nous avons vécu un Culte au « Life Center », siège de l’Eglise de Dieu. C’est le jour où les enfants se déguisent pour la Sainte Barbe. Nous continuons avec une messe avec des réfugiés irakiens dans l’Eglise chaldéenne.
La fête de la Sainte Barbe au Life Center
Nous discutons avec Daniel Obeid, président de la section libanaise de la Fédération universelle des Associations des étudiants chrétiens(FUACE) qui organise chaque année avec d’autres organisations un rassemblement de jeunes sur le thème « Célébrons ensemble la résurrection du Christ ».
Nous recevons la visite de Zahi Azar, directeur de l’Institut œcuménique du Moyen Orient. Selon lui les chrétiens ont oublié que la résurrection du Christ est leur unité. Cet événement réhabilitera la résurrection dans la vie des fidèles.
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Chronique III. 5 décembre
Nous rencontrons Said Deeb, directeur du Life Center où nous logeons. 2033 semble loin, dit-il, mais c’est aujourd’hui qu’on prépare cet événement. Chaque Eglise a son programme, comment vivre quelque chose ensemble ? Il faut en parler à toutes les Eglises.
Puis nous visitons le centre de l’Action sociale évangélique arménienne, en compagnie d’Anie Boujikanian. Voici ce que dit Talin, une des collaboratrices : « J’étais si heureuse d’entendre votre projet. C’est la résurrection qui me donne la force. Elle est ma boussole, sans elle je suis perdue et ne pourrais travailler ici. Elle n’est pas un concept, mais une personne : Jésus ».
Mgr George Saliba filmé par Elodie et Rémy Pilloud
L’après midi nous rencontrons Mgr Georges Saliba, métropolite de l’Eglise orthodoxe syriaque du Mont Liban, qui nous dit sa joie : « Nous sommes le peuple de la résurrection. La résurrection est la base de notre foi : si Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine. C'est la première fois que je rencontre une association centrée sur la résurrection et j’en suis très heureux.»
A Aïn Aar au centre du mouvement des Focolari, dans les hauteurs de Beyrouth, nous sommes reçus par la commission œcuménique de ce mouvement aux larges horizons. Il nous faut commencer à préparer dès maintenant cet événement de 2033 dans notre vie quotidienne en vivant la résurrection, dit un de ses membres.
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Chronique IV. 6 décembre 2016
Martin Accad, professeur à l’Arab Baptist theological Seminary et directeur du Middle East Institute of Studies pense qu’au Liban il faudrait donner, d’une certaine manière, une place aux musulmans dans le cadre de cet événement. Leurs responsables devront être visités. Le Liban pourrait être un modèle pour d'autres pays. « Le Liban est un message », disait le pape Jean-Paul II.
Olivier Fleury avec Mike Bassous, directeur de la Société Biblique
Nous nous rendons au siège d’Adyan pour y rencontrer le Père Fadi Daou, directeur de cette fondation qui travaille à une meilleure entente entre musulmans et chrétiens. Il nous pose plusieurs questions, comme celle de la présence du du Christ ressuscité aujourd’hui et celle de l’approfondissement théologique.
Dany Obeid, notre guide nous conduit ensuite à la « Rue de la Société biblique » au siège de celle-ci pour y rencontrer Mike Bassous, son directeur. En plus de l’œcuménisme biblique, celui-ci nous parle de l’œcuménisme des martyrs que vit cette région : « Avec les persécutions, les chrétiens se rassemblent. J’y vois le début d'une nouvelle mission. La persécution conduit à un niveau de foi plus profond. Je suis optimiste, car Dieu est en train d’agir à travers le sang des martyrs ».
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Chronique V. 7 décembre
Nous sommes reçus par Mission de Vie, une communauté nouvelle fondée par le Père Wissam Maalouf, animée par la spiritualité de Mère Teresa. La présentation de Jesus Celebration 2033 suscite son enthousiasme ainsi que celui des frères et sœurs avec lesquels nous partageons le repas : « C’est une idée de l’Esprit saint. Nous nous réjouissons de collaborer avec nos charismes respectifs. La providence saura créer des ponts pour nous rencontrer à nouveau ».
Au début de notre séjour libanais, Olivier et moi avions aussi rencontré Catherine Mourtada, avec la communauté Mission de Vie.
Au centre le P. Wissam Maalouffondatrice de l’AssociationTahaddi qui travaille auprès des plus pauvres des pauvres à Beyrouth.
« 2033, c’est vraiment trop loin, s’écrie Catherine. Je suis dans le présent, en souci pour ces enfants qui ne peuvent plus venir à l’école car leurs parents préfèrent qu’ils vendent des Kleenex pour qu’ils rapportent quelques piécettes » !
Après les « petits » nous allons dans un quartier où vivent les « grands ». Ce matin, nous sommes à Ras Beyrouth en compagnie deDavid Roche, un prêtre de l’Eglise anglicane. Assez rapidement il nous fait part de son impression au sujet de JC 2033 : « Dès que j’ai pris connaissance de ce projet, je me suis dit c'est une magnifique occasion de se rassembler autour du Christ...Lui seul pour nous réunir. Ce projet est grand : il manifeste l'unité dans l'amour. Je pense qu'il est inspiré de Dieu ».
Ensuite nous nous rendons au NEST (Near Eastern school of theology), la faculté de théologie protestante du Moyen orient. Nous y rencontrons son président, le professeur Georges Sabra et son prédécesseur Mary Mikhael. « Nous avons besoin d’espérance, dit cette dernière. Que peut-on faire dès maintenant pour incarner chaque jour la réalité de la résurrection ? »
Nous avons aussi rencontré Nabil Maamarbashi, de l’Eglise nationale évangélique. Celui-ci souligne que ce projet pourra remettre en évidence la fête de la résurrection.
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Chronique VI. 7 décembre
De gauche à droite: Martin Hoegger, Dany El Obeid, Samer Lacham, Michel Jalakh, Olivier Fleury, Elodie et Remy Pilloud
Nous arrivons au Conseil des Eglises du Moyen Orient, reçus par le P. Michel Jalakh, son secrétaire général et par Samer Laham, directeur régional du service œcuménique d’entraide. « Un tel projet pourrait constituer une pierre d’angle dans notre région. Il a une dimension spirituelle et christocentrique forte, fondamentale pour nous », dit M. Jalakh.
Dans la deuxième partie de la journée nous nous trouvons au 7eétage de l’Université Saint Joseph pour y rencontrer Gabi Hashem, président de l’Institut oecuménique du Moyen Orientrécemment fondé. Il est accompagné de Souraya Bechealany, enseignante d’oecuménisme et de Zahi Zahar, directeur de l’Institut. A la présentation du projet JC 2033, G. Hashem s’écrie : « Ce qui caractérise la foi des chrétiens orientaux est le cri dans la nuit : le Christ est ressuscité ! Nos Eglises ont besoin de résurrection. Former les jeunes à l’importance de la résurrection du Christ sera notre contribution ».
Souraya Bechealany insiste pour impliquer dès maintenant les jeunes qui ont besoin de ce seul événement qui ne passe pas: la résurrection de Jésus:" Dans le tumulte des évènements insignifiants qui passent, les jeunes ont besoin de faire l’expérience et de célébrer cet événement, le seul qui ne passe pas: la résurrection de Jésus. En marche vers 2033, pourrait être le nom de ce mouvement !"
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Avec Souraya Bechealany et Gabi Hashem
Chronique VII. 8 décembre.
Ce matin avant de partir nous recevons le pasteur évangélique Ronnie Bassous, responsable du Grain de Blé au Liban, une association internationale (son siège est en Suisse) qui œuvre parmi les enfants. Celui-ci espère que ce projet rapprochera les Eglises historiques et les évangéliques (et les évangéliques entre eux).
Alors que je me rends vers le nord, Olivier, Elodie et Rémy montent vers la plaine de la Bekaa pour rencontrer Mgr Antonios Al Soury, évêque orthodoxe de Zahle. « Un entretien de rêve, s’exclame Olivier, nous avons rencontré un évêque et nous avons quitté un ami ». « Le désastre de notre monde, c’est la désunité, votre projet contribuera à l’unité », dit Mgr Antonios.
Olivier Fleury et Mgr Antonios Al Soury
A l’université de Balamand je rencontre le P. Porphyrios Georgi, doyen du séminaire théologique. Au sujet de Jesus Celebration 2033, il me dit : «Toute initiative pour transmettre un témoignage commun doit être une priorité surtout dans le monde si confus d’aujourd'hui ».
Arrivés au Séminaire de Karmsadde, sur les hauteurs entre mer et montagnes blanches de neige, je suis invité, le soir, à la table de l’archevêque de Tripoli, Mgr Georges Bou-Jaoudé. En prenant connaissance du projet JC 2033, il me dit : « Unissons nous ! Ce qui intéresse le peuple c'est de fêter ensemble. La persécution pousse les chrétiens à plus d'unité. Le pape François va aussi dans cette ligne : les martyrs sont sources de communion. La résurrection est l’essentiel de notre foi. Annonçons-la ensemble sans faire de demi-mesure ! »
Le lendemain Mgr Antoine Michael, directeur du séminaire, me parle de la spiritualité des Eglises syriaques-antiochiennes, dont fait partie l’Eglise maronite. C’est une spiritualité du seuil, plus proche du samedi saint, jour de l’attente, de transition entre la mort du Christ et la résurrection. Au sujet du jubilé de 2033, Mgr Antoine dit ceci : « Ce jubilé marquera une lueur d’espérance, une force et un courage pour continuer sur ce chemin du martyre, de témoignage au Christ qui est vraiment notre vie ».
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Avec Mgr George Abou Jaoude et Mgr Antoine Michael
A la fin de ce bref mais riche séjour, mes remerciements vont à Olivier Fleury qui a initié cette merveilleuse vision d’appeler toutes les Eglises à célébrer ensemble les 2000 ans de la résurrection de notre Seigneur. Egalement à Elodie et Rémy Pilloud : leur présence nous a toujours rappelé que ce projet s’adresse d’abord à la jeunesse.
Je remercie aussi Dany El Obeid qui a été plus que notre guide et chauffeur, mais un acteur essentiel dans toutes nos visites. Lui-même vit déjà une communion fraternelle large avec plusieurs Eglises que nous avons visitées.
Enfin je remercie Carla Khijoyan qui, depuis Genève, a pris plusieurs contacts. Lorsque je l’avais visitée dans son bureau du Conseil œcuménique des Eglises, elle m’avait dit : « Parler de 2000 ans de la résurrection du Christ, c'est le message à annoncer dans cette région choisie par Dieu. Le message d’espérance que Dieu nous donne dans la terrible situation que nous vivons. On peut commencer dès aujourd'hui à transmettre ce message. Mais pour cela il faut aller sur place et se mettre à l’écoute des chrétiens ».
Merci à tous ceux qui nous ont reçus si aimablement. Nous avons essayé de nous mettre à l’écoute. Nous avons aussi essayé de semer des graines d’espérance. Que Dieu fructifie et bénisse ! Que le nom de Jésus-Christ soit béni !