Chroniques de Paris III. En marche vers 2033 avec l’Église orthodoxe

Le deuxième jour – le 4 juin - de notre séjour parisien a commencé par deux visites orthodoxes. D’abord nous nous rendons à la rue Daru où Mgr Jean de Charioupoulis nous attend dans la cathédrale S. Alexandre Nevsky.

Je le connaissais sous son nom de famille « Renneteau » en tant que prêtre de la communauté orthodoxe francophone à Genève, avant qu’il soit nommé à la tête de l’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale.

Son adhésion à la démarche de JC2033 est immédiate ! « C’est une très belle idée autour de ce qui fonde l’unité des chrétiens malgré les chemins divers qui ont été pris. La résurrection de Jésus est la joie qui nous habite ; elle est ce qui nous fait vivre. Fêter 2033, c’est revenir aux sources de notre foi. La résurrection de Jésus est la joie qui nous habite et nous fait vivre ».

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Avec Mgr Jean dans sa cathédrale 

Selon lui, les Églises sont moins sociologiques qu’auparavant. La société chrétienne n’existe plus comme telle ; il y a des chrétiens qui vivent dans la société : « Nous sommes devenus des chrétiens confessants. Mon père spirituel Sophrony disait : ce n’est plus l’époque des grandes églises mais des petits lieux liturgiques confessants ». 

Il remarque un obstacle ennuyeux : des textes orthodoxes interdisent de prier avec les chrétiens non orthodoxes. Localement c’est possible, mais sur le plan international il faut y réfléchir. Cependant le Notre Père est la prière de tous les chrétiens et la confession de la résurrection du Christ est commune à tous les chrétiens. 

 « Pour nous, Pâques, c’est le cœur de la vie de notre Église. C’est la fête principale qui structure toute notre année liturgique. Son sens profond, c’est le mystère chrétien. Sans la résurrection du Christ, il n’y a pas de christianisme. Pâques est plus important que Noël. C’est le don absolu du Fils de Dieu qui a fait cadeau de sa vie. Cet acte libère tous les hommes ». 

 

Le résumé de toute la théologie chrétienne

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Avec Mgr Emmanuel

Puis nous traversons les Champs Élysées et nous nous rendons au siège de l’Église orthodoxe grecque, à côté de la cathédrale Saint Etienne. Mgr Emmanuel (Adamakis), son Métropolite, est aussi co-président du Conseil des Églises chrétiennes de France (CECEF) et nous dit d’emblée : « Le CECEF est au courant de votre visite. Nous en avons parlé…il s’agit de voir comment réaliser ce projet !». 

Comme dans la visite précédente, nous sommes frappés par l’importance de la résurrection dans l’Église orthodoxe : « Le Christ est vraiment ressuscité : c’est le résumé de toute la théologie chrétienne. C’est ainsi que les orthodoxes se saluent dans le temps de Pâques. Dans le contexte de laïcité que nous vivons ici, les gens ne la comprennent plus. Nous avons la responsabilité de l’annoncer ».

Mgr Emmanuel a de nombreuses responsabilités. Il préside, entre autres, le Conseil des évêques orthodoxes de France. Il a présidé également la Conférence des Églises européennes et il nous invite à la visiter à Bruxelles, car il est important que les organismes œcuméniques soient engagés dans ce projet.

Invités à partager le déjeuner avec lui, il nous parle aussi de son engagement dans la Conférence des religions pour la paix. Il estime qu’un tel projet doit aussi être connu dans ce cadre et il réfléchira comment le communiquer. 

 

Célébrations communes de Pâques 

Membre de l’Église orthodoxe bulgare, nous avions déjà rencontré le P. Ivan Karageorgiev, lors de notre visite au P. E. Gougaud, avec lequel il collabore main dans la main pour l’édition de la revue « Unité des chrétiens ».

Cette revue est placée sous le patronage du Conseil des Églises chrétiennes de France (CECEF), dont il est un des co-secrétaires. Il nous invite d’ailleurs à rédiger un article sur nos visites parisiennes, pour la prochaine édition. (Lire ici : https://unitedeschretiens.fr/En-marche-vers-2033.html ) 

Il souligne l’importance de mettre au courant les responsables à l’avance et de préparer un message commun, une parole prophétique en lien avec la résurrection du Christ. 

Comme cela se fait d’ailleurs déjà lors de rassemblements œcuméniques à l’occasion de la fête de Pâques !  En effet, à chaque fois que la date de Pâques a été commune à tous les chrétiens, des rencontres ont été organisées en différentes villes de France pour proclamer ensemble la Résurrection du Christ, sous des formes très variées.

Voici comment le site « Unité chrétienne » présente cette démarche : « Il est à espérer que le fait de revisiter nos pratiques à l'aulne de notre foi commune donne goût pour un dialogue et un engagement nouveaux. C’est dans cette démarche que le CECEF encourage les Églises.

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Rassemblement œcuménique à l’aube de Pâques, à la Défense 

Pourquoi préparer ensemble un rassemblement (à l’occasion des fêtes de Pâques) :

  • marquer ce qui fonde notre foi commune ;
  • redonner force à cet événement premier de notre foi,
  • témoigner d'une même espérance de façon visible au milieu d'une société qui se sécularise ;
  • apprendre à mieux se connaître en sortant de nos « clochers » ;

Martin Hoegger